Juillet 2022. Coordinateurs et coordinatrices du réseau se rassemblent et échangent sur leurs réussites, leurs frustrations, leurs parcours… Pour garder une trace de cette journée et mieux se connaître, nous vous livrons ici quelques auto-portraits en vidéo.
Ce qui interpelle au départ, c’est la grande diversité des parcours qui les ont amené·es à cette implication professionnelle.
Bien sûr, une majorité est diplômée de la formation, titulaire d’un diplôme en FLE ou en ingénierie de la formation, mais tous et toutes ne se sont pas formées initialement pour un tel projet professionnel loin de là. Ils et elles sont nombreuses à avoir pris des chemins détournés, à s’être avant tout impliqué·es bénévolement ou dans le cadre d’un service civique avant de prendre des reponsabilités au sein de leur structure.
D’autres après des études en histoire, en psychologie, en markéting, ou après un passage à l’Education Nationale se sont cherché une voie plus proche de leurs envies d’implication locale, au plus près des personnes qui en ont besoin. Et ainsi, par le biais de contrats aidés, d’emploi jeunes, ils et elles ont déjà tracé une carrière de plus de vingt ans auprès de publics en difficultés avec les savoirs de base.
Des missions larges et une agilité professionnelle revendiquée
Très vite, lorsqu’on aborde la question des frustrations liées à leur métier, ils et elles sont unanimes à invoquer « le manque de temps pour développer de nouveaux projets, de nouveaux modules de formation ». Une charge administrative qui laisse de moins en moins d’espace pour le cœur de métier : la pédagogie… « Au fur et à mesure des années, l’administratif et le financement des actions prennent de plus en plus de place dans mon métier ». Il semble que chacun est prêt à prendre un part plus importante de responsabilité, de charge administrative, mais au-delà de la frustration légitime de perdre ce pour quoi l’on s’était engagé, certaines déplorent surtout que l’administratif phagocyte leurs relations aux apprenant·es, ça nous empêche de pouvoir intervenir au plus près du publics qu’on accompagne…
"Trouver le temps pour changer la vie des apprenants..."
Quant aux réussites, les coordo les tirent de la solidarité de leurs équipes et surtout de celles de leurs apprenants : « Réussir à insuffler un climat de confiance et de bienveillance au sein de la structure, des équipes pour que les apprenants se sentent bien pour travailler les apprentissages » ; « Voir un stagiaire qui arrive introverti, fragile et le voir au fur et à mesure de la formation se mettre en contact avec d’autres, se créée des projets, des objectifs, c’est de là que je tire ma plus grande réussite ».
Pour certains, malgré les vicissitudes de leur métiers et la valse des dispositifs complexes, c’est aussi une fierté que de maintenir un partenariat fort, de maintenir un accès pour le plus grand nombre à la formation de base.
"Malgré tous ces gros dossiers qu'il a fallu qu'on mène, on est toujours là aujourd'hui."